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Spécialité du coude

RUPTURE DU TENDON DISTALE DU BICEPS

Nom de l’opération

Ténodèse du tendon biceps distal

Durée d’hospitalisation

Ambulatoire

Durée d’arrêt de travail

3 à 4 mois selon la profession

Type d’anesthésie

Locorégionale, seul le bras est endormi

Suite opératoire

Bras simple en écharpe 15 à 21 jours maximum
15 jours après l’intervention ablation des boucles du surjet
Soins de pansement tous les deux jours
Rééducation +++

Durée moyenne d’intervention :

1 h

Vous allez être opéré d’une rupture distale du biceps brachial, mais qu’est que c’est précisément?

Le biceps brachial comme son nom l’indique est un muscle du bras composé de de deux chefs musculaire.

En proximal (en haut), il s’insère en deux endroits : sur le tubercule glénoïdien de la scapula (l’omoplate) et sur le processus coracoïdien (zone de la scapula). En revanche en distal (en bas) il ne s’insère qu’à un endroit : sur le tubercule bicipital du radius.

Ce muscle est responsable de la flexion du coude et de la supination (rotation du poignet qui emmène votre pouce vers l’extérieur)

Cependant ce muscle n’assume pas seul ces fonctions !

La rupture du tendon distal du muscle biceps met donc en question le tendon qui s’insère sur le radius. Elle survient généralement chez les patient(e)s autour de la quarantaine, lors d’un effort de portée ou bien en voulant retenir la chute d’un objet lourd par exemple.  Le tendon se rompt alors spontanément sans qu’il y ai de plaie sur la peau (à la différence d’une section)

Cliniquement le muscle remonte et réalise un biceps « Popeye » inversé. La douleur est violente en avant du bras et il est fréquent d’observer un hématome.

Faut-il faire des examens ?

En général le diagnostic est clinique mais lorsqu’un doute persiste, on peut réaliser une échographie. Si un traumatisme violent est à l’origine de la rupture, un bilan radiologique peut également être prescrit.

Quels sont les traitements possibles ?

Contrairement à l’idée reçue, l’acte chirurgical n’est pas obligatoire ! 

Suite à une discussion avec votre chirurgien, en fonction des vos attentes  et de votre niveau d’activité, permettra de faire le meilleur choix.

En réalisant une rééducation adaptée et régulière, vous pourrez à terme récupérer une mobilité et une force musculaire suffisantes pour réaliser l’ensemble des geste du qutidien et de la vie professionnelle.

– En cas de rupture fraîche de moins de 15 jours.

Un traitement chirurgical peut vous être proposé si vous êtes soucieux de conserver une fonction musculaire complète, si vous êtes très actif et qu’il s’agit de votre bras dominant, ou que vous souhaitez conserver votre niveau sportif. 

L’esthétisme ne relève pas à lui seul d’une bonne indication opératoire, car l’analyse de la balance bénéfice / risque, penche en faveur des risques par rapport au bénéfice esthétique seul.

– En cas de rupture plus ancienne, plus de 15 jours.

La prise en charge s’étudie au cas par cas en ayant bien mesuré les bénéfices attendus et les risques encourus.

Apres plus de 15 jours, il existe une rétraction du tendon. Ainsi, la remise en place de ce dernier, si elle est encore possible, peut entrainer une limitation dans l’extension du coude.

Une fois ce délai de 10 à 15 jours dépassé, le choix de l’opération chirurgical, que vous réalisez avec votre chirurgien vous expose à un risque d’échec plus important qu’en cas d’intervention précoce sur une rupture fraiche.

En quoi consiste l’intervention ?

Le but est de réinsérer le tendon du biceps sur le radius. Pour ce faire,  une incision est pratiquée en regard de la tubérosité bicipital radiale, cette incision est transversale le plus souvent de 4 à 5 cm.

Techniquement, le tendon est fixé dans l’os à l’aide d’un tunnel borgne grâce à un endo bouton et une vis d’interférence.

Si le tendon est très rétracté dans les cas de rupture ancienne (supérieure à 10/15 jours), il arrive que celui-ci soit alors refixé sur le tendon du muscle brachial antérieur.

Quelles sont les suites opératoires ?

Généralement aucune immobilisation n’est à prévoir, seule une écharpe à visée antalgique peut être utilisée pendant 15 à 21 jours.

La mobilisation active douce est autorisée à 6 semaines, la reprise des mouvements actifs de la vie quotidienne est autorisée à partir de 3 mois (temps nécessaire au tendon pour se refixer convenablement sur l’os).

La reprise des sports de contact et le port de charge lourde n’est à envisageable qu’à partir du 5ème  ou 6ème mois. 

Mais quelles sont les complications possibles ?

Il n’existe pas d’acte chirurgical sans risque de complication secondaire. Toute décision d’intervention doit être prise en connaissance de ces risques, dont le chirurgien se doit de vous avoir  tenu informé.

Complications communes à la chirurgie du membre supérieur

  • Infection nosocomiale : elle est rare et se maîtrise aisément lorsque le diagnostic est précoce. La prise d’antibiotiques associés à une nouvelle intervention est parfois nécessaire
  • Hématome : le diagnostic doit être précoce et la reprise chirurgicale est également parfois nécessaire. La mise en place fréquemment de glace en post opératoire quatre fois par jour limite sa survenue. Pour diminuer l’œdème pensez à bien surélever dès que possible votre main et ne pas la laissez pendre en permanence. Dans le bras l’hématome a tendance à glisser vers le bas et rendre tout le membre supérieur bleu
  • Syndrome douloureux régional complexe (anciennement algodystrophie) : 

il s’agit d’un « dérèglement » de la douleur alors qu’il n’y a aucun problème sous-jacent. Sa manifestation est indépendante du type de chirurgie et peut survenir même après une simple immobilisation ou un simple traumatisme. La main devient gonflée, douloureuse, et s’enraidit progressivement. L’évolution peut être très longue. Des séquelles sont possibles (douleurs résiduelles, raideurs des doigts et /ou du poignet, parfois de l’épaule). Le traitement est difficile et fait appel à des produits spécifiques et à la rééducation

  • Accident d’anesthésie : du plus simple au plus grave, y compris le décès.

Quelles sont les complications spécifique aux réinsertions du biceps distal ?

  • Une raideur articulaire :un coude opérée aura une récupération progressive de la mobilité et notamment de la flexion qui peut être limitée dans les premiers temps.
  • une rupture tendineuse :Ule tendon du biceps distal est soigneusement réinséré quand ce dernier présente un tendon de qualité insuffisante il peut se re rompre. Cependant une rupture de la suture est rare mais possible à distance lors d’un faux mouvement généralement dans un délai inferieure à 3 mois. Il est important de bien respecter les consignes post opératoire.
  • Une perte de sensibilité d’une zone gâchette postérieure par rapport à l’incision
  • Calcifications dans la capsule et les muscles de voisinage :Elles peuvent apparaître secondairement et être source de raideur, voire même imposer une arthrolyse (libération chirurgicale de l’articulation).
  • Douleurs résiduelles :le plus souvent résolutives en quelques mois. Ces douleurs peuvent être musculaires (réinsertion musculaire, contractures), tendineuses. Ces douleurs peuvent également être d’origine osseuse (au bras en cas de prothèse sans ciment).
  • Atteinte d’une structure noble au voisinage:lors de l’abord chirurgical une lésion rare mais possible d’un élément noble comme un tendon, une artère ou un nerf est possible. Des rameaux sensitifs (voir certains à fonction motrice) peuvent être atteints. Ce risque est possible, mais rassurez-vous il est très rare. Parfois il s’agit seulement d’un trouble transitoire lié à l’écartement des structures pendant l’intervention ou encore seulement par la présence d’un hématome / œdème post opératoire.
  • Douleurs cicatricielles:par inflammation ou irritation des branches cutanées nerveuses autour de la cicatrice et/ou par synovectomie articulaire. En général, ces problèmes disparaissent au bout de quelques semaines parfois quelques mois
  • Cicatrice inesthétique:Elle est prévenue au mieux par réalisation dans la mesure du possible d’un surjet intradermique. Mais il est important de bien protéger sa cicatrice pendant un an du soleil avec de la crème solaire : « écran total » (indice > 50).   
  • Œdème et gonflement : les phénomènes de gonflements dans la main peuvent perdurer presque 6 mois, pouvant être parfois définitif quand il s’agit de cicatrisation de tissus sous-jacent.Il est important de masser sa cicatrice de sorte à éviter les adhérences cutanées et sous cutané.
  • Récidive et échec :Chaque pathologie a un risque de récidive et d’échec propre, ce risque a été clairement évoquépar votre chirurgien le Dr Sébastien EL-SAÏR avec vous lors de la consultation préopératoire. Le taux de récidive et d’échec, comme celui des complications, évoqués lors de la consultation préopératoire et celui observés dans la littérature récente et non celui de la propre expérience du Dr Sébastien EL-SAÏR.