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Spécialité de la main

TUPEFACTION / KYSTE

Nom de l'opération

Exérèse / Biopsie d’une tuméfaction

Durée d'hospitalisation

Ambulatoire

Durée de l'arrêt de travail

15 jours à 4 semaines

Type d'anesthésie

Loco-régionale: seul le bras est endormi

Suite opératoire

Pas de rééducation
Soins de pansement tous les jours
Ablation des fils à quinze jours

Durée d'intervention

30 à 60 min

Vous allez être opéré d’une tuméfaction de la main, mais qu’est-ce que c’est ?

Une tuméfaction est une pathologie fréquente, il s’agit d’une augmentation de volume ou d’un gonflement d’une partie de la main.

Cette tuméfaction peut être plus arrondie formant parfois une boule et qui peut être responsable d’une gêne fonctionnelle  et / ou d’une douleur.

Les tuméfactions dans la main sont fréquentes et sont généralement des Kystes d’origine synoviale, plus rarement l’origine de la tuméfaction est tumorale (attention, l’origine tumorale ne sous-entend pas nécessairement une origine maligne et n’est pas systématiquement synonyme de cancer).

En effet la grande majorité des tumeurs de la main sont bénignes et non cancéreuses.

Mais pourquoi ai-je cette tuméfaction ?

Il est difficile de déterminer l’origine exacte d’une telle masse. Une part génétique associée à une part de phénomènes acquis, sont deux causes probables de l’apparition d’une tuméfaction.

Faut-il faire des examens pour faire le diagnostic ?

Oui, il est nécessaire de faire plusieurs examens pour déterminer la nature exacte de la lésion, sa taille, ainsi que ses rapports avec les structures voisines (nerfs, veines, artères, tendons, muscles et os).

Une radiographie, avec des incidences différentes et une échographie, sont à minima les examens à effectuer.

Cependant en cas de doute sur l’origine exacte de votre tuméfaction, une IRM avec injection d’un produit de contraste (gadolinium) peut aussi être prescrite.

Plus rarement un scanner est demandé, particulièrement lorsqu’un doute existe sur une atteinte osseuse.

Quelle est cette lésion ?

Plusieurs étiologies peuvent être suspectées et seule une analyse anatomopathologique est en mesure de donner une réponse définitive.

Au niveau de la main, on retrouve deux grandes familles de tuméfaction :

les tumeurs tissulaires que l’on oppose aux tumeurs d’origine osseuse.

Par ordre de fréquence, les tissulaires sont :

  • Le Kyste Synovial
  • Les tumeurs à cellules géantes
  • Le Kyste épidermoïde
  • Le Kyste Mucoïde
  • Les Lipomes
  • Les Fibromes
  • Les tumeurs d’origine neurologique : névromes

Les osseuses sont :

  • Le Chondrome
  • Le Kyste anévrysmal
  • L’Ostéome ostéoïde

Comment peut évoluer cette lésion ?

Certaines de ces tumeurs peuvent évoluer vers un mode malin. D’autres peuvent continuer à grossir et entrainer un risque de fracture et / ou de déformation avec inflammation locale des structures environnantes.

 

Cependant  après la prise en charge chirurgicale le risque reste surtout la récidive(environ 10% dans la plupart des cas, jusqu’à 50% en cas de kyste arthro-synovial).

Ainsi suite à une intervention sur certaines tuméfactions comme les tumeurs à cellules géantes, les chondromes et les ostéomes ostéoïdes, un suivi à vie est important.

Quel en est le traitement si j’ai mal et que ça me gène ?

En cas d’échec du traitement médical maximisé et bien conduit, l’ablation de la tuméfaction peut s’envisager par voie chirurgicale et lors de votre consultation, une information complète sur les alternatives thérapeutiques vous sera apportée.

 

L’opération chirurgicale s’effectue sous anesthésie loco-régionale et généralement en ambulatoire si vous n’avez pas de contre-indications.

L’incision cutanée est le plus souvent transversale ou en Z suivant le sens des plis cutanés, elle doit permettre à la fois l’exérèse de la tuméfaction et celle des tissus atteints environnants.

La pièce retirée est systématiquement envoyée en analyse anatomopathologique pour une analyse macro et microscopique. Un rapport des l’analyse sera systématiquement remis par le Dr Sébastien EL-SAÏR , en main propre lors de la consultation de contrôle.

S’il s’agit d’une lésion exposant au risque de fracture, il convient de réaliser une greffe osseuse. En général, cette greffe est prise au niveau du poignet ou de la crête iliaque. La prise de greffe peut parfois être douloureuse, cependant une prise en charge adaptée de la douleur est réalisée par l’équipe Anesthésiste-Chirurgien en réalisant pendant l’intervention une infiltration d’analgésique au sein de la zone opératoire.

À la fin de l’opération, le Dr Sébastien EL-SAÏR  met en place un pansement maintenant le poignet en rectitude mais laissant les doigts et le pouce libres afin de faciliter la cicatrisation cutanée et de diminuer les douleurs post-opératoires.

Quelles sont les suites opératoires ?

Le jour même vous repartirez avec : votre arrêt de travail, avec vos ordonnances  de médicaments, de soins de pansements, (de rééducation si besoin) ainsi qu’avec votre prochain rendez-vous auprès du Dr Sébastien EL-SAÏR  (si celui-ci est indisponible vous rencontrerez l’un de ses confrères habilités à vous surveiller).

Le pansement sera refait par un(e) infirmier(e) puis toutes les 24 heures jusqu’à cicatrisation. Le patient peut débuter quelques séances de rééducation à partir du 8èmejours. Les fils seront retirés aux alentours du 15ème jour.

Le patient reverra son chirurgien au bout d’un mois pour une consultation de contrôle.

En règle générale, une rééducation n’est pas nécessaire.

Mais quelles sont les complications possibles ?

Il n’existe pas d’acte chirurgical sans risque de complication secondaire. Toute décision d’intervention doit être prise en connaissance de ces risques que le Dr Sébastien EL-SAÏR vous a informé.

Complications communes à la chirurgie de la main

  • Infection nosocomiale : elle est rare et se maîtrise aisément lorsque le diagnostic est précoce. La prise d’antibiotiques associés à une nouvelle intervention est parfois nécessaire
  • Hématome : le diagnostic doit être précoce et la reprise chirurgicale est également parfois nécessaire. La mise en place fréquemment de glace en post opératoire quatre fois par jour limite sa survenue. Pour diminuer l’œdème pensez à bien surélever dès que possible votre main et ne pas la laissez pendre en permanence.
  • Syndrome douloureux régional complexe (anciennement algodystrophie) : 

 il s’agit d’un « dérèglement » de la douleur alors qu’il n’y a aucun problème sous-jacent. Sa manifestation est indépendante du type de chirurgie et peut survenir même après une simple immobilisation ou un simple traumatisme. La main devient gonflée, douloureuse, et s’enraidit progressivement. L’évolution peut être très longue. Des séquelles sont possibles (douleurs résiduelles, raideur des doigts et /ou du poignet, parfois de l’épaule). Le traitement est difficile et fait appel à des produits spécifiques et à la rééducation

  • Accident d’anesthésie : du plus simple au plus grave, y compris le décès.

Quelles sont les complications spécifiques liées aux exérèses biopsies de tuméfaction de doigt ?

Complications spécifiques aux tuméfactions :

  • Atteinte d’une structure noble au voisinage : lors de la dissection de la capsule kystique une lésion rare mais possible d’un élément noble comme un tendon, une artère ou un nerf est possible. Ce risque est possible mais rassurez-vous il est très rare.
  • Récidive :  de tumeur à cellule géante, fréquente, du kyste arthro synoviale : environ 30 à 50% % des cas. On discute alors l’opportunité de ré-intervenir, en sachant que l’indication est posée sur la gêne ressentie par le patient.
  • Cicatrice inesthétique : surtout au dos du poignet. Elle est prévenue au mieux par réalisation dans la mesure du possible d’un surjet intradermique.
  • Douleurs cicatricielles : par inflammation ou irritation des branches cutanées nerveuses autour de la cicatrice et/ou par synovectomie articulaire. En général, ces problèmes disparaissent au bout de quelques semaines.