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Spécialité de la main

TENDINOPATHIE DE DE QUERVAIN

Nom de l'opération

Ténosynovectomie et
ouverture du compartiment 1

Durée d'hospitalisation

Ambulatoire

Durée de l'arrêt de travail

6 semaines

Type d'anesthésie

Locale pure : type WALANT

Suite opératoire

Soins de pansement toutes les 48h
Attelle 15 jours, jours et nuit puis 15 jours que la nuit
Ablation des fils ou des boucles du surjet à 15 jours
pas de rééducation

Durée d'intervention

30 min

Une ténosynovite qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’une inflammation des tendons dans les gaines où ils cheminent. Le conflit peut être lié à un croisement entre plusieurs tendons, ou se faire avec un relief osseux naturel (tubercule de lister), un relief secondaire à un traumatisme (cal vicieux), un dispositif orthopédique (plaque, vis ou broche), un conflit dans une poulie de réflexion (canal ostéo fibreux) tendineuse au niveau du bord radial du poignet(tendinopathie de De Quervain).

Les micros traumatismes répétés que subissent ces tendons, maintenus dans une coulisse étroite au niveau du poignet, créent cette inflammation tendineuse.

Cette affection atteint le plus souvent la femme aux alentours de 50 ans, bien souvent sur un terrain arthrosique. Elle se retrouve également fréquemment chez les travailleurs manuels.

Les mouvements fréquents et répétés du pouceet en particulier de la pince pouce-index, comme il est classique de les constater chez les couturières, blanchisseuses, mécaniciens, secrétaires …etc,  représentent une causefavorisante de cette tendinite.

Mais quels sont les signes ?

Une douleur située sur le bord externe du poignet (du côté du  pouce, juste au-dessus de l’articulation du poignet). Cette douleur apparaît le plus souvent progressivement en quelques semaines, mais parfois brutalement ; elle gêne considérablement les mouvements du pouce.

Cette douleur peut devenir rapidement très invalidante et présenter des irradiations douloureuses vers l’avant-bras. Il existe très fréquemment un gonflement sur bord externe du poignet.

La flexion du pouce vers l’auriculaire met en tension ces tendons et réveille la douleur : ce mouvement représente le test de Finkelstein qui est caractéristique de cette tendinite.

De plus, l’extension du pouce contre résistance est elle aussi douloureuse.

Les douleurs sont liées à l’inflammation et s’auto-entretiennent.

Faut-il faire des examens ?

 Le diagnostic est clinique !

Cependant, il est nécessaire d’effectuer une échographie et une radiologie standard de la main à la recherche de cause secondaire mais aussi pour étayer l’éventuelle constitution d’un dossier de reconnaissance de maladie professionnelle.

Ces examens permettent donc d’affirmer le diagnostic et recherchent des causes secondaires comme un syndrome du croisement, un cal vicieux ou autre.

L’échographie vise à confirmer l’inflammation tendineuse et doit pouvoir montrer des tendons ép aissiset un épanchement(présence de liquide) englobant les tendons court extenseur et long abducteur du pouce.

Quelle peut être l’évolution ?

Il arrive parfois que cette affectation présente une guérison spontanée mais le plus souvent la douleur devient permanente et fini par empêcher le bon exercice de l’activité professionnelle.

Alors en quoi consiste le traitement au départ ?

Le traitement est initialement médical et maximisé, car bien conduit, il permet souvent d’obtenir une guérison.

Le traitement doit associer :

– Une mise au repos du pouce ou d’un autre compartiment (= arrêt des circonstances favorisantes)

– Des anti-inflammatoirespar voie orale et locale

– Une orthèse de repos à porter la nuit.

 

Pour les cas résistants, une ou deux infiltrations de corticoïdeslocaux (type Diprostène) peuvent être utiles. (Sauf en cas d’atteinte du Tendon du long extenseur du pouce)

En quoi consiste la chirugie ?

Le traitement chirurgical sera proposé dans les formes résistantes au traitement médical bien conduit ou lors des récidives douloureuses.

Dans la plus grande partie des cas l’intervention se fera sous  anesthésie purement locale pure dite WALANT : Wide awake local anesthesia no Tourniquet ou anesthésie locale éveillé (sans douleur mais en conservant la motricité) sans garrot. Parfois sous anesthésie loco-régionale  et très rarement sous anesthésie générale

le geste est prévu en ambulatoire.

Dans les formes majeures, avec une tuméfaction importante, le traitement chirurgical peut être proposé immédiatement sans passer par le traitement médical.

L’incision cutanée se fait directement au niveau de la zone atteinte.

Le tunnel ostéo-fibreux dans lequel coulissent les tendons est alors agrandi et l’inflammation synoviale enlevée. Une fois l’intervention terminée le chirurgien vérifie que les tendons coulissent parfaitement.

 

Durant les 15 premiers jours, une attelle maintient le pouce ou le compartiment opéré au repos  jour et nuit, les 15 jours suivant, l’attelle ne se porte que la nuit afin que l’inflammation disparaisse complètement.

Quels résultats attendre ?

La guérison définitive peut être longue à s’installer, elle est progressive et demande un délai minimum de trois mois.

Il arrive qu’une petite douleur de fond persiste, l’acte chirurgical vise à diminuer considérablement la douleur pour permettre une reprise professionnelle mais ne peut garantir une disparition totale de cette dernière.

Le but est de diminuer notablement la douleur

Quelles sont les suites opératoires ?

Le jour même vous repartirez avec : votre arrêt de travail, avec vos ordonnances  de médicaments, de soins de pansements, ainsi qu’avec votre prochain rendez-vous auprès du chirurgien (si celui-ci est indisponible vous rencontrerez l’un de ses confrères habilités à vous surveiller).

Il existe fréquemment des raideurs et des gonflements qui perdurent pendant 6 mois environ et dont certains peuvent rester définitifs.

Les soins de pansements sont quasi quotidiens mais cette intervention ne nécessite pas de rééducation.

Vous l’aurez compris une attelle simple de poignet est nécessaire en post opératoire : 15 jours, jour et nuit puis 15 jours que la nuit.

Quelles sont les complications à redouter ?

Il n’existe pas d’acte chirurgical sans risque de complication secondaire.

Toute décision d’intervention doit être prise en connaissance de ces risques, dont votre chirurgien, le dr Sébastien EL-SAÏR, vous aura tenu informé. La décision s’est faite en prenant compte de la balance : bénéfices / risques, qui chez vous, compte tenu de votre décision de vous faire opérer, penche en faveur de l’attente de bénéfices.

Complications communes à la chirurgie de la main

  • Infection nosocomiale : elle est rare et se maîtrise aisément lorsque le diagnostic est précoce. La prise d’antibiotiques associée à une nouvelle intervention est parfois nécessaire.
  • Hématome : le diagnostic doit être précoce et la reprise chirurgicale est également parfois nécessaire. La mise en place fréquente de glace en post-opératoire, quatre fois par jour limite sa survenue. Pour diminuer l’œdème pensez à bien surélever dès que possible votre main et ne pas la laissez pendre en permanence.
  • Syndrome douloureux régional complexe (anciennement algodystrophie) :

il s’agit d’un « dérèglement » de la douleur alors qu’il n’y a aucun problème sous-jacent. Sa manifestation est indépendante du type de chirurgie et peut survenir même après une simple immobilisation ou un simple traumatisme. La main devient gonflée, douloureuse, et s’enraidie progressivement. L’évolution peut être très longue et des séquelles sont possibles (douleurs résiduelles, raideur des doigts et /ou du poignet, parfois de l’épaule). Le traitement est difficile et fait appel à des produits spécifiques et à la rééducation.

  • Accident d’anesthésie : du plus simple au plus grave, y compris le décès.

Quelles sont les complications spécifiques aux ténosynovectomies, ouverture d'un compartiment ,

  • Atteinte d’une structure noble au voisinage : lors de la dissection de la gaine ostéo fibreuse (poulie) ou de la membrane synoviale une lésion rare mais possible d’un élément noble comme un tendon, une artère ou un nerf est possible. Ce risque est possible mais rassurez-vous il est très rare.
  • Douleurs cicatricielles : par inflammation ou irritation des branches cutanées nerveuses autour de la cicatrice et/ou par synovectomie articulaire. En général, ces problèmes disparaissent au bout de quelques semaines.
  • Cicatrice inesthétique : surtout au dos du poignet. Dans la mesure du possible, elle est prévenue au mieux par réalisation d’un surjet intradermique.
  • récidive et instabilité tendineuse.