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Arthrose du Pouce Rhizarthrose

spécialité de la main

Nom de l'opération

Prothèse trapézo-métacarpienne ou
Trapézectomie

Durée de l'hospitalisation

Ambulatoire

Durée de l'arrêt de travail

2 à 3 mois selon l'activité

Type d'anesthésie

anesthésie locale pure : WALANT

Suite opératoire

1er pansement à J5 par le chirurgien
puis Soins de pansement quotidien
auto rééducation pluri quotidienne dès le premier jour
Rééducation pluri- hebdomadaire
immobilisation par un grand pansement commissurale les 15 premiers jours
puis éventuellement une attelle amovible 15 jours thermo moulée

Durée moyenne de l'intervention

De 45 à 60 min

Qu’est-ce que l’articulation Trapézo-métacarpienne ?

Pour commencer, reprécisons que l’articulation du pouce concerné par cette arthrose est constituée de 2 os : le Trapèze et le premier  métacarpien (M1)

Ces deux os  s’articulent ensemble formant l’articulation Trapézo métacarpienne. Pour que les os glissent l’un contre l’autre, les surfaces qui sont en contact sont revêtues de cartilage. C’est l’usure de ce cartilage que l’on appelle l’arthrose.

L’arthrose trapézo-métacarpienne ou Rhizarthrose qu’est-ce que c’est ?

L’arthrose se définit comme étant l’usure d’une articulation, par « mort » du cartilage. 

A niveau du pouce il s’agit plus particulièrement de l’usure de l’articulation trapézo-métcarpienne, c’est-à-dire l’articulation entre le trapèze et le premier métacarpien.

Elle conduit à l’apparition de douleurs et d’une limitation des mouvements (raideur).

Il existe deux familles d’arthrose, l’arthrose primitive (par usure de l’articulation) ou secondaire (suite à une pathologie comme  une fracture ou des maladies rhumatismales)

Lorsque l’on veut plus particulièrement parler de l’arthrose trapézo-métacarpienne on utilise le terme d’Omarthrose.

Les signes radiologiques cardinaux de l’arthrose sont : le pincement articulaire, l’ostéo condensation sous chondral, la formation de géodes (trous dans l’os) et d’ostéophytes (« bec de perroquet »). 

Quelle peut être l’évolution ?

Malheureusement le processus d’arthrose est irréversible.

Dans un premier temps,  un traitement symptomatique vous a été proposé pour diminuer vos douleurs : rééducation, traitement antalgique orale et éventuellement des infiltrations avec le port d’une attelle nocturne immobilisation la colonne du pouce pendant 2 mois.

Cependant, l’évolution se fait quasiment toujours vers une augmentation de l’enraidissement et de la douleur.

Faut-il faire des examens ?

Effectivement il est nécessaire d’effectuer un bilan complet et celui-ci comportera systématiquement un bilan radiologique : 

Une radiographie de face : incidence de Kapandji et un profil.

Parfois il est nécessaire de réaliser en plus un scanner afin de s’assurer de la hauteur suffisante du trapèze pour placer l’implant.

Par ailleurs, il est important de faire un bilan médical et complet, c’est pour cela que vous aurez rendez-vous avec un anesthésiste.

Il est également nécessaire de faire un bilan dentaire complet avec un dentiste avant d’être opéré car un foyer infectieux dentaire passé inaperçu en pré opératoire peut être à l’origine plus tard de l’infection de votre implant.

Quel est l’intérêt d’une prothèse Trapèzo-métacarpienne ?

L’objectif principal est la diminution notable, voir la suppression complète de la douleur.

Le deuxième objectif est de restituer au mieux les mobilités perdues. Les objectifs fonctionnels sont dépendant de votre statut pré opératoire : importance de sa raideur, qualité des tendons restant et du capital osseux.

Comment se déroule l’intervention ?

Il faut compter entre 45 et 60 mins d’intervention. Ce temps est variable et fonction de la difficulté technique rencontrée. (Comme le disait un de mes anciens chefs, le Dr DEMANGEL : « Il faut le temps pour bien faire ».)

Dans la plus grande partie des cas l’intervention se fera sous  anesthésie purement locale pure dite WALANT : Wide awake local anesthesia no Tourniquet ou anesthésie locale éveillé (sans douleur mais en conservant la motricité) sans garrot.

Parfois il est nécessaire d’avoir recours à une Anesthésie loco-régionale et très rarement à une anesthésie générale.

Une cicatrice de 4 à 6 cm est faite en avant de l’articulation  trapézo-métacarpienne afin de poser la prothèse.

Pendant l’intervention, il est rare mais possible que la qualité de l’os de votre trapèze ne soit pas suffisante pour maintenir l’implant. Rassurez vous  par la même cicatrice il est possible de réaliser une trapézectomie avec  stabilisation du premier métacarpien à l’aide d’un demi fléchisseur radial du carpe (FCR). Seul deux cicatrices punctiforme viendrons compléter le geste afin de prélever le demi FCR .

Quelles sont les suites ?

Une bonne réussite de ce type de chirurgie est garantie par la surveillance et la prise en charge étroite selon le triptyque d’intervenants suivants :

Infirmier(e), l’équipe : rééducateur/kinésithérapeute et votre chirurgien.

Lors de votre première consultation on vous a expliqué et remis en main propre des ordonnance de reeducation et détaillé les gestes à faire : circumlocution , opposition, indice de Kapandji etc.. Avant l’opération vous avez également eu l’occasion de vous rendre chez votre kinésithérapeute pour pouvoir y apprendre sans douleurs les gestes à reproduire après votre opération. Ces séances peuvent également permettre de gagner en souplesse et de vous familiariser avec la rééducation.

Vous garderez votre main dans un grand pansement de main pendant environ 2 semaines. En fonction de l’implant utilisé il peut etre associé une attelle thermomoulée pendant 15 jours supplémentaires.

Le premier pansement est réalisé par votre chirurgien le Dr Sébastien EL-SAÏR aux alentours du 5ème jour lors d’une consultation dédiée.

Vous pouvez mettre de la glace, 4 à 5 fois par jours pendant 20 mins, sur la zone opérée à travers sur votre pansement; en ayant pris soin d’interposé un linge.

Le suivi se fait par une consultation à 6 semaines, au 3ème mois, au 6ème mois et au 9ème mois puis tous les ans, avec des radiographies à réaliser avant les consultations.

Et après, que puis-je faire avec ma prothèse ?

L’objectif est la reprise d’une vie normale avec une récupération des activités quotidiennes. 

Votre implant vous apportera également une diminution notable voire la suppression complète de la douleur, la récupération des amplitudes permettant la toilette, la préparation des repas, la conduite ainsi que toutes les taches permettant d’accéder de nouveau à l’autonomie.

Cependant, il faut être conscient que vous ne pourrez pas retrouver un même niveau d’activité et que vous observerez peut être une légère diminution de votre force.

Vous pourrez reprendre l’activité sportive de votre choix après en avoir discuté avec votre chirurgien, car certaines pratiques restent tout de même à proscrire (sport de contact ou traumatisant), d’autres nécessiteront une baisse d’intensité ou une adaptation de pratique.

Généralement les sports comme le ski, le vélo, la natation et la course à pied sont possibles ainsi que les loisirs comme le bricolage, le jardinage et la randonnée.

La reprise de la conduite s’envisage aux alentours de 2 mois après l’opération.

Quelles sont les complications possibles ?

Il n’existe pas d’acte chirurgical sans aucun risque de complication secondaire. Toute décision d’intervention doit être prise en connaissance de ces risques, dont le chirurgien se doit de vous avoir  tenu informé.

  • Infection nosocomiale : elle est rare et se maîtrise aisément lorsque le diagnostic est précoce. La prise d’antibiotiques associés à une nouvelle intervention est parfois nécessaire
  • Hématome : le diagnostic doit être précoce et la reprise chirurgicale est également parfois nécessaire. La mise en place fréquemment de glace en post opératoire quatre fois par jour limite sa survenue. Pour diminuer l’œdème pensez à bien surélever dès que possible votre main et ne pas la laissez pendre en permanence. Dans le bras l’hématome a tendance à glisser vers le bas et rendre tout le membre supérieur bleu
  • Syndrome douloureux régional complexe SDRC  (anciennement algodystrophie) :  il s’agit d’un « dérèglement » de la douleur alors qu’il n’y a aucun problème sous-jacent. Sa manifestation est indépendante du type de chirurgie et peut survenir même après une simple immobilisation ou un simple traumatisme. La main devient gonflée, douloureuse, et s’enraidit progressivement. L’évolution peut être très longue. Des séquelles sont possibles (douleurs résiduelles, raideurs des doigts et /ou du poignet, parfois de l’épaule). Le traitement est difficile et fait appel à des produits spécifiques et à la rééducation
  • Accident d’anesthésie : du plus simple au plus grave, y compris le décès.

Quelles sont les complications spécifique aux prothèses trapézo-métacarpienne ?

  • Luxation de la prothèse (précoce ou tardive) : la prothèse se déboîte de son logement. Cet accident mécanique est rare et peut être dû initialement à un défaut de récupération musculaire. En cas de récidive, une ré-intervention est possible.
  • Une raideur articulaire : une articulation opérée aura une récupération progressive de la mobilité et notamment de la flexion qui peut être limitée dans les premiers temps.
  • Une rupture tendineuse
  • Calcifications dans la capsule et les muscles de voisinage : Elles peuvent apparaître secondaire et être source de raideur, voire même imposer une arthrolyse (libération chirurgicale de l’articulation).
  • Douleurs résiduelles : le plus souvent résolutives en quelques mois. Ces douleurs peuvent être musculaires, tendineuses . Ces douleurs peuvent également être d’origine osseuse.
  • Descellement (que la prothèse ait été posée avec ou sans ciment) : il se traduit par des douleurs qui sont le reflet du manque de fixation de la prothèse. Ce descellement peut conduire à un remplacement de la prothèse avant le délai prévu initialement.
  • Allergie aux métaux :  peut nécessiter le changement de la prothèse
  • Les autres complications mécaniques sont représentées par les fractures autour de la prothèse et par les ruptures d’implants qui peuvent survenir.
  • De conversion :Pendant l’intervention, il est rare mais possible que la qualité de l’os de votre trapèze ne soit pas suffisante pour maintenir l’implant. Rassurez vous  par la même cicatrice il est possible de réaliser une trapézectomie avec  stabilisation du premier métacarpien à l’aide d’un demi fléchisseur radial du carpe (FCR). Seul deux cicatrices punctiforme viendrons compléter le geste afin de prélever le demi FCR .