Scroll to top
  • 30 Avenue Alexandre Fleming, 38300 Bourgoin-Jallieu
  • Consultation : Lundi, Mardi et Jeudi | Blocs: Un mardi sur deux, Mercredi et un vendredi sur deux

Spécialité de la main

CANAL CARPIEN

Nom de l'opération

Neurolyse du nerf ulnaire endoscopique ou échographique

Durée d'hospitalisation

Ambulatoire

Durée de l'arrêt de travail

De 15 jours à 30 jours selon la profession
parfois selon les atteintes une prolongation de 15 jours peut être nécessaire

Type d'anesthésie

Locale pure type WALANT ou plus rarement ALR

Suite opératoire

Soins de pansement quotidien
Ablation des fils 15 jours après l’intervention
Attelle 15 jours, jours et nuits
Pas de rééducation

Durée d'intervention

15 mins

Le canal carpien qu’est-ce que c’est ?

Le canal carpien est une sorte de tunnel situé en avant du poignet, vers la paume de la main. Il est limité en arrière par les os du poignet et vers l’avant par une structure fibreuse : le ligament annulaire antérieur du carpe. Etant limité de part et d’autre, ce tunnel qu’est le canal carpien n’est donc pas extensible.

A l’intérieur de ce canal passent les tendons qui permettent de plier les doigts (tendons fléchisseurs) et le nerf médian qui lui est responsable de la sensibilité de quatre doigts (pouce, index, majeur et la moitié de l’annulaire).

Mais qu’est-ce qui est responsable de ce syndrome canalaire ?

Il arrive que le nerf médian se retrouve comprimé dans le canal carpien, en général cette compression est la conséquence d’un gonflement de la gaine qui entoure les tendons (gaine synoviale). Il existe de multiples causes à ce problème (nommé syndrome du canal carpien) et celles-ci ne sont pas toujours identifiables.

Quelle peut être l’évolution ?

Les troubles liés à la compression du nerf évoluent avec le temps. Cela commence par des fourmis et/ou des douleurs dans la main la nuit, une insensibilité des doigts au réveil… Puis la maladie s’aggrave progressivement, selon un rythme très variable en fonction des personnes. Dans le pire des cas, cela peut même aller jusqu’à entrainer une insensibilité permanente des trois premiers doigts ainsi qu’une paralysie du pouce.

Faut-il faire des examens ?

En réalité il s’agit d’un diagnostic clinique.

Cependant il est souvent nécessaire de faire des examens complémentaires.

La radiologie standard renseigne sur l’architecture globale osseuse, ainsi elle nous donnera parfois des indications sur des antécédents de fractures consolidées en mauvaises positions au niveau des os du carpe ou des os du poignet.

De plus un électromyogramme ou EMG est généralement indispensable pour pouvoir poser le diagnostic. Cependant un EMG normal n’élimine pas forcément un syndrome du canal carpien.

Aujourd’hui, il semblerait que l’échographie soit le meilleur des examens mais pour cela il est nécessaire que les échographes soient très habitués à cette exploration.

Par ailleurs les examens para clinique permettent d’appuyer la constitution d’un dossier de reconnaissance de maladie professionnelle.

Alors en quoi consiste le traitement au départ ?

Il existe des traitements médicaux, cependant  plus le traitement survient tard après l’apparition des premiers symptômes et moins ils auront de chances d’être efficace. Ainsi en fonction de la gêne ressentie et de l’aggravation de la maladie, il peut vous être proposer : soit  une opération chirurgicale, soit un traitement médical par des infiltrations et le port d’une orthèse nocturne.

En quoi consiste la chirugie ?

L’opération se déroule généralement sous anesthésie locale pure appelée autrement WALANT. Il s’agit d’un acronyme qui veut dire : Wide Awake Local Anesthesia No Tourniquet. En Français il s’agit d’une anesthésie locale  “éveillée” (la motricité est conservée) sans garrot.

Il est parfois possible d’avoir recours à une anesthésie loco-régionale du membre supérieur c’est à dire en endormant simplement le bras. L’anesthésie générale est très rare.

Il existe différentes techniques chirurgicales, nécessitant une ou deux ouvertures. Les incisions sont généralement de petites tailles afin de limiter les risques de douleur à la base de la main après l’opération. Le docteur Sébastien El-Saïr a choisi la technique échographique , elle permet d’utiliser un tout petit instrument spécifique sous contrôle permanent de l’échographie.

Il utilise également quand l’anatomie le nécessite  la technique endoscopique qui permet d’observer l’intérieur du poignet via un petit câble (fibre optique) relié à une caméra c’est à dire par endoscopie (vidéo-chirurgie).

Enfin très rarement la technique traditionnelle dite à ciel ouverte doit être connue mais elle est généralement utilisé dans des cas très particulier comme les récidives, les reprises, les séquelles de fractures ou encore les variations anatomique.

Le principe de l’opération est de libérer le nerf comprimé en coupant le ligament qui limite le canal carpien sur sa partie extérieure (ligament annulaire antérieur du carpe). Celui-ci devient naturellement plus large en cicatrisant.

Parfois il est aussi nécessaire d’enlever partiellement ou totalement la gaine des tendons (gaine synoviale), notamment si celle-ci est malade.

Si vous le souhaitez, il vous sera possible de regarder votre intervention sur l’écran de contrôle et si vous apportez une clé USB, vous pourrez même repartir avec le film de votre opération.

Quels résultats attendre ?

Notons de prime abord que si vous souffrez de diabète et/ou êtes fumeur et si votre syndrome du canal carpien est déjà très avancé(pouce paralysé, muscles hypotrophiés), les résultats de la chirurgie seront moins bons.

Sinon les résultat de votre opération s’observent généralement dès les premiers jours, les signes nocturnes disparaissent ainsi que les douleurs liées au canal carpien.

En revanche plusieurs mois et jusqu’à un an seront nécessaires pour que votre main redevienne progressivement totalement normale.

Ainsi lorsque vous reverrez votre chirurgien pour la première fois, il est tout à fait normal que vous ressentiez encore des douleurs dans la paume de la main.

La première visite après l’opération est véritablement destinée à éliminer les éventuelles complications post opératoire, la cicatrice a généralement un peu augmenté de volume et prend une couleur légèrement violacée mais  les fourmillements nocturnes ont quasi complétement disparu.

Quelles sont les suites opératoires ?

Le jour même vous repartirez avec : votre arrêt de travail, vos ordonnances  de médicaments, de soins de pansements, de rééducation ainsi qu’avec votre prochain rendez-vous auprès du chirurgien (si celui-ci est indisponible vous rencontrerez l’un de ses confrères habilités à vous surveiller).

Dans la grande majorité des cas vous rentrerez chez vous le jour même avec un gros pansement légèrement serré. Ce pansement permet cependant de bouger les doigts, ce qui est d’ailleurs vivement conseillé ! Servez vous le plus possible de vos mains mais sans forcer, ne portez pas de charges lourdes (maximum le poids d’une brique de lait), sans tordre votre poignet et sans vous appuyer sur votre paume.

 

La surélévation de la main ainsi que le glaçage quatre à cinq fois par jour sans dépasser 20 min sont également conseillé. Mais attention, le glaçage ne doit pas s’effectuer directement au contact de la peau.

Il est normal que certains mouvements restent difficiles à réaliser pendant un ou deux mois.

Les points sont à retirer en général aux alentours du 15ème jours et les soins de pansement doivent être effectués toutes les 24 à 48h en fonction de l’état du pansement prescrit lors de la visite préopératoire.

Quelles sont les complications à redouter ?

Il n’existe pas d’acte chirurgical sans risque de complication secondaire. 

Toute décision d’intervention doit être prise en connaissance de ces risques, dont votre chirurgien le Dr Sébastien EL-SAÏR vous a informé à l’oral. La décision s’est faite en prenant compte de la balance : bénéfices / risques, qui chez vous, compte tenu de votre décision de vous faire opérer, penche en faveur de l’attente de bénéfices.

Cette fiche est là pour vous rappeler par écrit les risques qui ont étés clairement exposés lors de la consultation préopératoire.

Infection nosocomiale : elle est rare et se maîtrise lorsque le diagnostic est précoce.

La prise d’antibiotiques associés à une nouvelle intervention est parfois nécessaire

Hématome : le diagnostic doit être précoce et la reprise chirurgicale est également parfois nécessaire. La mise en place fréquemment de glace en post opératoire quatre fois par jour limite sa survenue. Pour diminuer l’œdème pensez à bien surélever dès que possible votre main et de ne pas la laissez pendre en permanence.

Syndrome douloureux régional complexe de type 1 ou 2(anciennement algodystrophie) :                                           

Il s’agit d’un « dérèglement » de la douleur alors qu’il n’y a aucun problème sous-jacent. Sa manifestation est indépendante du type de chirurgie et peut survenir même après une simple immobilisation ou un simple traumatisme. La main devient gonflée, douloureuse et s’enraidit progressivement. L’évolution peut être très longue. Des séquelles sont possibles (douleurs résiduelles, raideurs des doigts et /ou du poignet, parfois de l’épaule). Le traitement est difficile et fait appel à des produits spécifiques et à la rééducation

Accident d’anesthésie : du plus simple au plus grave, y compris le décès.

Quelles sont les complications spécifiques aux neurolyses du nerf médian ?

Raideurs articulaires : chaque chirurgie expose au risque de raideur post opératoire, par adhérence des tissus entres eux ou encore à l’os.

Cette raideur est prévenue par la mobilisation précoce.

Atteinte d’une structure noble au voisinage : lors de l’abord chirurgical une lésion rare mais possible d’un élément noble comme un tendon, une artère ou un nerf (médian ou branche sensitivo-motrice thénarienne)  est possible. Des rameaux sensitifs (voir certains à fonction motrice) peuvent être atteints. Ce risque est possible, mais rassurez-vous il est très rare. Parfois il s’agit seulement d’un trouble transitoire lié à l’écartement des structures pendant l’intervention ou encore seulement par la présence d’un hématome / œdème post opératoire.

Douleurs cicatricielles : par inflammation ou irritation des branches cutanées nerveuses autour de la cicatrice et/ou par synovectomie articulaire. En général, ces problèmes disparaissent au bout de quelques semaines parfois quelques mois.

Cicatrice inesthétique : il est important de bien protéger sa cicatrice pendant un an du soleil avec de la crème solaire : « écran total » (indice  > 50).

Œdème et gonflement : les phénomènes de gonflements dans la main peuvent perdurer presque 6 mois, pouvant être parfois définitif quand il s’agit de cicatrisation de tissus sous-jacent.

Il est important de masser sa cicatrice de sorte à éviter les adhérences cutanées et sous cutané.

Récidive et échec : Chaque pathologie a un risque de récidive et d’échec propre, ce risque a été clairement évoqué par votre chirurgien le Dr Sébastien EL-SAÏR lors de la consultation préopératoire. Le taux de récidive et d’échec, comme celui des complications, évoqués lors de la consultation préopératoire est celui observés dans la littérature récente et non celui de la propre expérience du Dr Sébastien EL-SAÏR.

L’ensemble des données ci-dessus sont destinées à vous apporter une information supplémentaire à celles annoncées lors de votre consultation, elles ne peuvent donc pas se substituer à celles-ci.

Click to accept cookies and enable this content
Click to accept cookies and enable this content
Click to accept cookies and enable this content
Click to accept cookies and enable this content