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Pathologie du coude

Arthrose de coude / prothèse

Nom de l'opération

Prothèse totale de coude
Prothèse de tête radiale

Durée de l'hospitalisation

Ambulatoire: Prothèse de tête radiale
Hospitalisation trois jour : Prothèse totale de coude

Durée d'arrêt de travail

3 mois

Type d'anesthésie

Locorégionale : Prothèse de tête radiale
Anesthésie générale : Prothèse totale de coude

Suite opératoire

Prothèse complète : attelle d’extension 3 à 4 jours 24h/24
Prothèse de tête radiale : bras simple en écharpe 10/15 jours
15 jours après l’intervention ablation des boucles du surjet
Soins de pansement tous les deux jours
Rééducation +++

Durée moyenne de l'intervention

1 heure prothèse partielle
1 heure et demi prothèse complète

Qu’est-ce que c’est exactement le coude ?

Le coude est une structure anatomique formé par trois os :

l’humérus (l’os du bras),

le cubitus (ou Ulna un des deux os de l’avant-bras) et

le radius (le deuxième os de l’avant-bras).

Ainsi le coude est l’articulation de trois surfaces cartilagineuse appartenant à ces trois os.

Une opération de prothèse de coude, en quoi cela consiste exactement ?

le coude est l’articulation de trois surfaces cartilagineuse appartenant à trois os.

Une prothèse de coude vise à remplacer cette articulation.

Selon le degré de votre atteinte toute ou partie de l’articulation est à remplacer.

Ainsi l’on peut substituer seulement la tête radiale ou  bien l’ensemble de l’articulation c’est à dire 3 parties cartilagineuses situées au niveau de l’humérus, du cubitus et du radius.

La prothèse de coude vous permettra ainsi de pouvoir vous resservir normalement de votre articulation en se substituant à l‘ancienne usée ou cassée.

Pourquoi une prothèse de coude ?

Plusieurs raisons peuvent conduire à la mise en place d’une prothèse de coude partielle ou complète :

– Lors d’une fracture sur un os fragilisé par de l’ostéoporose, mais aussi en cas de fracture complexe pluri fragmentaires déplacés; la pose d’une prothèse de coude peut être une excellente solution. L’utilisation d’un implant permet une mobilisation rapide et évite une immobilisation longue allant parfois jusqu’à plusieurs semaines. De plus ce gain au niveau de l’immobilisation permet de ne pas enraidir l’articulation du coude et de gagner en autonomie.

– Lors d’arthrose primitive ou secondaire, c’est-à-dire en cas d’usure du cartilage situé au sein de votre coude, créant une impotence fonctionnelle majeure et devenue résistante à un traitement médical bien conduit et maximisé.

– Enfin en cas d’arthrite : polyarthrite Rhumatoïde.

Faut-il faire des examens avant d’être opéré ?

Effectivement il est nécessaire d’effectuer un bilan complet qui comportera systématiquement un bilan radiologique.

Une radiographie de face en extension et en pronation puis en supination, ainsi qu’un cliché de profil.

De plus, un scanner afin de modéliser en 3D votre coude permettra de planifier une pose unique correspondant parfaitement à votre anatomie.

Par ailleurs, le bilan médical complet, vous amènera à être vu par un anesthésiste.

Comment se déroule l’intervention ?

Il faut compter 2 heures environ d’intervention contre 1 heure en cas de changement de la tête radiale, cependant ces durées sont variables en fonction de la technique choisie et pratiquée.

Comme le dit un de mes anciens chefs : « Il faut le temps pour bien faire ».

Une première anesthésie nommée BIS (bloc inter scalénique) est faite au niveau de votre coup et a pour but de vous soulager en post opératoire. Une seconde anesthésie générale est également mise en place pour le dérouler de l’intervention.

Pour poser votre prothèse totale de coude, le chirurgien réalise une incision une en arrière de votre de coude centré sur l’olécrane. En revanche pour poser une prothèse de tête radiale la cicatrice sera centrée sur la partie latérale de votre avant bras.

Quelles sont les suites ?

Une bonne réussite de ce type de chirurgie est garantie par la surveillance et la prise en charge étroite selon le triptyque d’intervenants suivants :

Infirmier(e),l’équipe : rééducateur/kinésithérapeuteet votre chirurgien.

Lors de votre première consultation on vous a expliqué et remis en main propre un « protocole de rééducation ». Avant l’opération vous avez également eu l’occasion de vous rendre chez votre kinésithérapeute pour pouvoir y apprendre sans douleurs les gestes à reproduire après votre opération. Ces séances peuvent également permettre de gagner en souplesse et de vous familiariser avec la balnéothérapie.

 

Dans le « protocole de rééducation » qui vous a été remis, vous trouverez toutes les consignes à suivre pour réaliser une bonne rééducation qui débutera trois jours après votre intervention par une mobilisation douce et passive.

Vous garderez votre bras en écharpe durant 2 semaines au maximum.

La rééducation en centre de rééducation n’est pas nécessaire mais peut être envisager pour les personnes vivant seule.

Le plus souvent, vous serez hospitalisé en ambulatoire pour un changement de tête radial et devrez rester à l’hôpital entre 3 et 5 jours pour une prothèse totale de coude.

Dans le cadre d’une prothèse totale de coude, une attelle d’extension sera maintenue pendant les 3 premiers jours et cela 24h/24.

Concernant votre suivi, celui-ci se fera par une série de consultations chez votre chirurgien :  à 6 semaines, au 3èmemois, au 6èmemois et au 9èmemois, puis tous les ans.

Et après, que puis-je faire avec ma prothèse ?

Suite à la pose de votre prothèse, l’objectif est de pouvoir reprendre une vie normale avec une récupération des activités quotidiennes. Cela se caractérise par une diminution importante voir totale de la douleur, la récupération des amplitudes dans vos mouvements permettant la toilette, la préparation des repas, la conduite ainsi que toutes les taches permettant d’accéder de nouveau à l’autonomie.

De manière générale, avec une prothèse totale de coude on récupère une extension de  130 à 140° et une flexion de 20 à 30°.

Néanmoins, il faut bien être conscient que vous ne pourrez pas retrouver un même niveau d’activité que précédemment et que vous observerez une légère diminution de votre force, surtout en cas de prothèse totale.

Vous pourrez reprendre l’activité sportive de votre choix après en avoir discuté avec votre chirurgien. Cependant certaines activités sont à proscrire (sport de contact ou traumatisante) et d’autres nécessiteront une baisse d’intensité ou une adaptation de pratique. Notons que le ski, le vélo, la natation et la course à pied sont possibles ainsi que les loisirs comme le bricolage, le jardinage et la randonnée.

Enfin la reprise de la conduite se fait généralement aux alentours de 3 mois.

Mais quelles sont les complications possibles ?

Il n’existe pas d’acte chirurgical sans aucun risque de complication secondaire. Toute décision d’intervention doit être prise en connaissance de ces risques, dont le chirurgien se doit de vous avoir  tenu informé.

 

Complications communes à la chirurgie du membre supérieur

 

  • Infection nosocomiale :elle est rare et se maîtrise aisément lorsque le diagnostic est précoce. La prise d’antibiotiques associés à une nouvelle intervention est parfois nécessaire
  • Hématome :le diagnostic doit être précoce et la reprise chirurgicale est également parfois nécessaire. La mise en place fréquemment de glace en post opératoire quatre fois par jour limite sa survenue. Pour diminuer l’œdème pensez à bien surélever dès que possible votre main et ne pas la laissez pendre en permanence. Dans le bras l’hématome a tendance à glisser vers le bas et rendre tout le membre supérieur bleu
  • Syndrome douloureux régional complexe (anciennement algodystrophie) :

il s’agit d’un « dérèglement » de la douleur alors qu’il n’y a aucun problème sous-jacent. Sa manifestation est indépendante du type de chirurgie et peut survenir même après une simple immobilisation ou un simple traumatisme. La main devient gonflée, douloureuse, et s’enraidit progressivement. L’évolution peut être très longue. Des séquelles sont possibles (douleurs résiduelles, raideurs des doigts et /ou du poignet, parfois de l’épaule). Le traitement est difficile et fait appel à des produits spécifiques et à la rééducation

  • Accident d’anesthésie : du plus simple au plus grave, y compris le décès.

Quelles sont les complications spécifique aux prothèses de coude ?

  • Luxation de la prothèse (précoce ou tardive) :la prothèse se déboîte de son logement. Cet accident mécanique est rare et peut être dû initialement à un défaut de récupération musculaire. En cas de récidive, une ré-intervention est possible.
  • Une raideur articulaire :un coude opéré aura une récupération progressive de la mobilité et notamment de la flexion qui peut être limitée dans les premiers temps.
  • Une rupture tendineuse :le muscle du triceps est soigneusement ré inséré quand ce dernier présente un tendon de qualité suffisante. Cependant une rupture de la suture est rare mais possible à distance lors d’un faux mouvement généralement dans un délai inferieure à 3 mois. Cette rupture augmente le risque de luxation et de perte de force. Il est important de bien respecter les consignes post opératoire.
  • Déplacement secondaire des implants
  • Calcifications dans la capsule et les muscles de voisinage :Elles peuvent apparaître secondaire et être source de raideur, voire même imposer une arthrolyse (libération chirurgicale de l’articulation).
  • Douleurs résiduelles :le plus souvent résolutives en quelques mois. Ces douleurs peuvent être musculaires (réinsertion musculaire, contractures), tendineuses. Ces douleurs peuvent également être d’origine osseuse (au bras en cas de prothèse sans ciment).
  • Descellement (que la prothèse ait été posée avec ou sans ciment) :il se traduit par des douleurs qui sont le reflet du manque de fixation de la prothèse. Sans cause évidente ou parfois en cas de surpoids ou de surutilisation de la prothèse. Ce descellement peut conduire à un remplacement de la prothèse avant le délai prévu initialement.
  • Allergie aux métaux : peut nécessiter le changement de la prothèse
  • Les autres complications mécaniques sont représentées par les fractures autour de la prothèse et par les ruptures d’implants qui peuvent survenir.