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Spécialité du coude

RAIDEUR DU COUDE / OSTÉOCHONDROMATOSE

Nom de l’opération

Arthrolyse arthroscopique
Ablation d'ostéochondrome

Durée d’hospitalisation

Ambulatoire

Durée d’arrêt de travail

2 mois

Type d’anesthésie

Loco-régionale seul le bras est endormi

Suite opératoire

Echarpe simple antalgique 15 jours
Début de la rééducation au 4ème jour
Rééducation trois à six mois

Durée moyenne d’intervention :

60 min

La raideur de coude qu’est-ce que c’est ?

C’est une limitation de l’amplitude de votre coude. Elle se manifeste par une diminution de la mobilité du coude en flexion et/ou en extension ainsi que par une limitation des mobilités du poignet en pronation et/ou supination (mouvements rotatifs de la main).
Ces raideurs du coude peuvent occasionner un véritable handicap dans la vie professionnelle et de loisirs, car à la limitation de la mobilité, s’ajoute souvent des douleurs importantes avec des sensations de craquement et de blocage du coude.

Cette atteinte devient très pénalisante quand l’amplitude de votre coude est inférieure à 90°.

En effet, au-dessus de l’amplitude de 90° l’intégralité des gestes de la vie quotidienne est possible mais, en dessous il existe une réelle difficulté.

Qu’est-ce qui peut-être à l’origine de cette raideur ?

Plusieurs étiologies peuvent être mise en cause lors de cette raideur.

Les séquelles de traumatologie sont le plus souvent à l’origine de ce trouble, on y retrouve les fractures de coude (palette humérale, tête radiale, processus coronoïde, etc…), mais aussi les luxations ou encore les entorses.

Les affections rhumatismales peuvent également être responsable de raideur de coude comme la polyarthrite rhumatoïde, l’ostéochondromatose et autres arthrites.

Qu’est-ce que l’ostéochondromatose ?

L’ostéochondromatose est une pathologie pouvant atteindre quasiment toutes les articulations synoviales. Elle se traduit par la présence de corps étranger dans l’articulation. Ces corps étrangers étant des formations osseuses ou cartilagineuses.

Leur présence au sein de l’articulation n’est pas normale et crée une gêne, une douleur et des blocages.

On distingue grossièrement deux types :

Primitive, liée à une production de ces corps étrangers par la membrane synoviale elle-même.

La membrane synoviale est un tissu qui enveloppe l’articulation. Ce tissu produit en général un liquide qu’on appelle le liquide synovial qui présente plusieurs intérêts : il défend, nourrit et lubrifie le cartilage.

Secondaire, liée à une arthrose de coude post traumatique par exemple.

Faut-il faire des examens ?

OUI.

Un bilan radiologique standard est nécessaire. Il doit contenir au minimum deux inclinaisons perpendiculaire l’une à l’autre : Face + Profil.

Dans le cas du coude un cliché en extension de face en pronation (pouce à l’intérieur) et en supination (pouce à l’extérieur) , ainsi qu’un cliché de profil en extension puis en flexion, vous sera demandé en plus.

 

Pour parfaire au mieux l’étude de votre atteinte, un arthroscanner est généralement demandé. Il s’agit d’un scanner associé à l’injection d’un produit de contraste en intra-articulaire.

Ceci, au même titre qu’un négatif va permettre de visualiser, les ostéophytes (« bec de perroquet », productions aberrantes d’os), les atteintes du cartilage ainsi que la position précise des corps étrangers

Alors en quoi consiste le traitement au départ ?

Le premier axe du traitement est purement médical.

Il comprend de la rééducation chez un(e) Kinésithérapeute, un traitement antalgique et parfois des infiltrations.

Le but de ce traitement est d’assouplir votre articulation et d’entretenir les groupes musculaires qui animent votre coude.

En cas de nécessité en quoi consiste la chirurgie ?

Il faut envisager deux possibilités en fonction de votre atteinte.

Soit la chirurgie est éligible à l’arthroscopie, elle sera alors réalisée via plusieurs petites incisions comprises entre 5 et 8mm de longueur afin de travailler dans votre articulation avec une caméra et de petits instruments.

Soit la chirurgie sera dite « à ciel ouvert » où une à plusieurs incisions de plus grande taille sont nécessaires afin de libérer les corps étrangers et / ou adhérences présentes dans votre coude.

Quelle peut être l’évolution ?

Elle ne présente pas d’évolution dangereuse. Cependant la raideur peut devenir de plus en plus importante et réduire votre amplitude de coude jusqu’ à atteindre et une amplitude inferieure à 90°, des plus les blocages peuvent devenir de plus en plus fréquent.

Quels résultats attendre ?

L’arthrolyse ou libération de coude, a un effet immédiat, cependant il faut associer cette chirurgie à une rééducation immédiate et fréquente car sans prendre au sérieux cette rééducation il est très fréquent de reperdre 10 à 20° d’amplitude par rapport à celle récupérée immédiatement en post opératoire à la sortie du bloc.

La rééducation est déterminante !

Quelles sont les suites opératoires ?

Suite à l’opération une rééducation immédiate de la flexion, de l’extension et de la prono-supination doit être pratiquée.

Les soins de pansement se font tous les deux jours et l’ablation des fils si besoin à 15 jours.

Quelles sont les complications à redouter ?

Il n’existe pas d’acte chirurgical sans risque de complication secondaire.

Toute décision d’intervention doit être prise en connaissance de ces risques, dont votre chirurgien se doit de vous avoir tenu informé. Ainsi la décision s’est faite en prenant compte de la balance : bénéfices / risques, qui compte tenu de votre décision de vous faire opérer, penche en faveur de l’attente de bénéfices.

Cette fiche est là pour vous rappeler par écrit les risques qui ont étés clairement exposés lors de la consultation préopératoire par le Dr Sébastien EL-SAÏR .

La conversion de la chirurgie arthroscopique vers une chirurgie à ciel ouvert est toujours possible

 

Infection nosocomiale : elle est rare et se maîtrise lorsque le diagnostic est précoce. La prise d’antibiotiques associés à une nouvelle intervention est parfois nécessaire

 

Hématome :le diagnostic doit être précoce et la reprise chirurgicale est également parfois nécessaire. La mise en place fréquemment de glace en post opératoire quatre fois par jour limite sa survenue. Pour diminuer l’œdème pensez à bien surélever dès que possible votre main et de ne pas la laissez pendre en permanence.

 

      Syndrome douloureux régional complexe de type 1 ou 2 (anciennement algodystrophie) :

Il s’agit d’un « dérèglement » de la douleur alors qu’il n’y a aucun problème sous-jacent. Sa manifestation est indépendante du type de chirurgie et peut survenir même après une simple immobilisation ou un simple traumatisme. La main devient gonflée, douloureuse et s’enraidit progressivement. L’évolution peut être très longue. Des séquelles sont possibles (douleurs résiduelles, raideurs des doigts et /ou du poignet, parfois de l’épaule). Le traitement est difficile et fait appel à des produits spécifiques et à la rééducation

Accident d’anesthésie : du plus simple au plus grave, y compris le décès.

Quelles sont les complications spécifiques aux arthrolyses de coude ?

Raideurs articulaires : chaque chirurgie expose au risque de raideur post opératoire, par adhérence des tissus entres eux, au matériel d’ostéosynthèse ou encore à l’os. Cette raideur est prévenue par la mobilisation précoce dont le couple patient / rééducateur est le principal acteur !

Certaines raideurs articulaires sont quasiment inévitables dans certaines chirurgies car elles sont liées à la technique opératoire elle-même.

Effectivement il est parfois inévitable pour lutter contre une laxité ou une perte de mobilité de « gagner » en raideur.

Cette information a été de toute manière clairement évoquée lors de la consultation pré opératoire avec votre chirurgien.

     

Atteinte d’une structure noble au voisinage :lors de l’abord chirurgical une lésion rare mais possible d’un élément noble comme un tendon, une artère ou un nerf est possible. Des rameaux sensitifs (voir certains à fonction motrice) peuvent être atteints. Ce risque est possible, mais rassurez-vous il est très rare. Parfois il s’agit seulement d’un trouble transitoire lié à l’écartement des structures pendant l’intervention ou encore seulement par la présence d’un hématome / œdème post opératoire.

 

Ossifications aberrantes :lors de la désinsertion de la capsule et ou des ligaments ou encore des tendons des muscles votre corps peut fabriquer des ossifications. Celle-ci peuvent entrainer des douleurs ou des blocages articulaires. Ces ossifications peuvent être très bien tolérées ou parfois au contraire mal tolérées et nécessité alors une nouvelle prise en charge chirurgicale.

 

Douleurs cicatricielles :par inflammation ou irritation des branches cutanées nerveuses autour de la cicatrice et/ou par synovectomie articulaire. En général, ces problèmes disparaissent au bout de quelques semaines parfois quelques mois.

     

Cicatrice inesthétique :Elle est prévenue au mieux par réalisation dans la mesure du possible d’un surjet intradermique. Mais il est important de bien protéger sa cicatrice pendant un an du soleil avec de la crème solaire : « écran total » (indice  > 50).

     

      Œdème et gonflement : les phénomènes de gonflements dans la main peuvent perdurer presque 6 mois, pouvant être parfois définitif quand il s’agit de cicatrisation de tissus sous-jacent.

Il est important de masser sa cicatrice de sorte à éviter les adhérences cutanées et sous cutané.

 

Récidive et échec :Chaque pathologie a un risque de récidive et d’échec propre, ce risque a été clairement évoquépar votre chirurgien le Dr Sébastien EL-SAÏR avec vous lors de la consultation préopératoire. Le taux de récidive et d’échec, comme celui des complications, évoqués lors de la consultation préopératoire et celui observés dans la littérature récente et non celui de la propre expérience du Dr Sébastien EL-SAÏR.